CONCERT REVIEW

Dans la sympathique salle de l'espace culturel Brassages, on peut faire son choix parmi une carte de bière plutôt solidement fournie, assister à des concerts, bals folk, jams teintées jazz, l'ami Jules-du-Travers soignant la programmation. L'environnement est campagnard, et c'est bel et bien à une soirée de blues, souvent rural qu'allait nous convier Marc Lelangue en solo ce soir.
Devant une salle bien remplie qui se délectait de traits d'humour du chanteur, Marc Lelangue n'a pas ménagé les références et réminiscences locales (il est passé naguère par l'école de la rue René Ménada à Hamme-Mille !) au milieu des présentations des textes, des sources de ses reprises. Ces reprises pressées sur son dernier "Second Hand Roots"de 2005 font la part belle aux bluesmen des années vingt et trente, de Blind Lemon Jefferson à Big Joe Williams en passant par Kokomo Arnold ou Blind Boy Fuller, ces légendes du millénaire précédent.

Depuis le temps que Marc Lelangue foule les scènes, sa voix reste reconnaissable immédiatement, elle convient particulièrement au genre, grave, bien posée, mordante parfois, nonchalante par moments. Son jeu de guitare paraît plus assuré. Difficile, effectivement, de vendre de la camelote seul derrière une guitare acoustique. Six cordes ou le double, la sonorité aussi se fond dans le style. ça ne s'entend pas : l'une d'elles est de sa propre construction.
Petite variante dans la soirée : il avait déjà collaboré avec des harmonicistes de renom et de stature, ici, on est restés dans le local lorsque le bluesman a invité un harmoniciste (votre serviteur) pour le soutenir pendant entre autres le bien à propos "walk on" de Sonny Terry &Brownie Mac Ghee.
Notre plus cher photographe de Rootsville n'étant pas de service dans le coin ce soir-là, on devrait malgré tout pouvoir voir les photos de la soirée bientôt sur le site http://www.brassages.be